Le Cardinal Barbarin s’est ainsi retrouvé sous le feu des projecteurs, et n’a pas échappé aux questions des journalistes.
Ses premiers mots sont une nouvelle fois allés aux victimes : "C’est d’abord à elles que je pense. Il a été extrêmement difficile pour elles de dire quelques chose, elles sont meurtries de ne pas avoir parlé plus tôt".
Interrogé sur sa gestion de la crise, Philippe Barbarin dit avoir rencontré certaines victimes, abusées par le Père Preynat alors qu’elles participaient à un camp scout de Ste Foy les Lyons : "Je les ai rencontrées pour la première fois en novembre 2014. Je leur ai demandé de mettre les faits pas écrit et j’ai transmis la lettre à Rome. Que faire avec tous ces faits anciens ? On me reproche de ne pas avoir parlé, mais il faut respecter la procédure judiciaire".
"Jamais je n’ai couvert le moindre acte de pédophilie", s’est alors défendu l’archevêque de Lyon. "J’ai rencontré le père Preynat, il a reconnu les faits et m’a assuré qu’il n’avait plus recommencé depuis. Je l’ai cru. Absolument jamais, je ne l’ai couvert, puisqu’il dit ne pas avoir recommencé au moment où j’ai été mis au courant. Je ne dis pas que je ne me suis pas trompé dans ma décision épiscopale", explique Monseigneur Barbarin. "Par deux fois, en 2016 et 2014, j’ai été mis au courant d’un acte pédophile, et par deux fois j’ai pris des décisions", assure-t-il pour prouver sa bonne foi.
Invité à réagir aux déclarations de Manuel Valls, qui lui demande de prendre ses responsabilités, le cardinal répond : "Le Premier ministre sait ce qu’est la présomption d’innocence. Je prends donc mes responsabilités". En revanche, aucune question sur son intention de démissionner n'a été directement posées.