L'association La Parole Libérée, qui regroupe des victimes présumées du père Preynat lors de camps scouts entre les années 70 et 90, a écrit directement au pape François pour faire avancer cette affaire.
Dans des extraits publiés par le Parisien, l'association indique faire confiance au pape, qu'elle aimerait voir devenir "un phare dans la nuit". "Nous souhaitons, Très Saint-Père, (...) que vous preniez le temps de nous connaître", demandent également les victimes de viols ou d'agressions sexuelles présumés.
Cette audience privée a-t-elle pour but de court-circuiter le cardinal Barbarin, visé par des plaintes pour "non dénonciation ou non information d'agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité" et pour "mise en péril" ?
La Parole Libérée ne demande pas explicitement à François son renvoi ou sa démission. Mais une position claire de Rome est souhaitée, y compris sur le cas du père Preynat, car les tergiversations de l'Eglise auraient pu faire de nouvelles victimes plus récemment.
De son côté, le cardinal Barbarin a rejeté l'idée de quitter ses fonctions de primat des Gaules, s'enfonçant dans une communication approximative, déclarant notamment qu'il "y a vingt-cinq ans, il ne faut pas oublier qu'on est dans une autre mentalité par rapport à la pédophilie".
