A Lille, l'OL a perdu ses nerfs

A Lille, l'OL a perdu ses nerfs

Le podium reste à portée de points mais la 2e place s'éloigne.

A Lille, l'OL, battu logiquement 1-0, a perdu ses nerfs et a replongé vers ses doutes malgré une série de trois victoires consécutives qui l'avait relancé.

 

Désormais, la situation de l'Olympique Lyonnais est paradoxale. Il compte dix longueurs de retard sur Monaco, dauphin du PSG alors qu'il n'en avait que six à la trêve mais il est mieux classé (5e) à un point de Nice et Saint-Etienne qui se partagent la 3e marche du podium alors qu'il en avait trois à rattraper au moment de l'éviction d'Hubert Fournier au profit de Bruno Genesio.


Dans son malheur, l'OL peut remercier Nice et Saint-Etienne de ne pas avoir su en profiter (surtout les Verts qui menaient à Marseille jusqu'au bout du temps additionnel), en concédant un résultat nul qui maintient les positions.


Après un mois de janvier au cours duquel le choc psychologique n'avait pas été flagrant, l'Olympique Lyonnais avait enfin concrétisé ses progrès dans le jeu en retrouvant une belle efficacité contre Bordeaux, Angers et Caen.
Hélas, à Lille, la rechute n'en a été que plus brutale. Sans Corentin Tolisso, blessé à une cuisse, et Maxime Gonalons, malade, les Olympiens ont fait preuve d'une nervosité anormale sanctionnée par les exclusions de Christophe Jallet et Clément Grenier. Ils seront automatiquement suspendus dimanche contre le PSG au Parc OL tout comme Samuel Umtiti qui a pris un troisième avertissement en dix matches en coupe de France contre les Parisiens il y a dix jours.


"Quand on est dans cet état on ne peut rien réussir", a convenu Genesio. "Nous n'avons pas montré les vertus qui nous avaient permis de revenir au classement", a-t-il dit encore.
Celui-ci, pour compenser les forfaits de Tolisso et Gonalons avait choisi de réorganiser son équipe en 4-2-3-1 mais ce n'est pas le système de jeu qui est en cause. Plutôt l'absence de différences individuelles de la part des joueurs majeurs comme Alexandre Lacazette et Mathieu Valbuena dont on peine à penser qu'ils pourront disputer l'Euro avec de telles performances.

 

On peut noter la bonne entrée du jeune Gaëtan Perrin mais cela paraît bien maigre au regard du bilan catastrophique de ce déplacement dans le Nord.
On peut regretter aussi que l'OL ait commencé à jouer une fois réduit à dix alors que les Lillois ont commencé à reculer de manière incompréhensible.


En temps normal, la venue du Paris Saint-Germain n'est pas un obstacle facile à franchir. Cette fois-ci, la difficulté paraît bien grande. Mais il faut réagir pour garder la 3e place en ligne de mire.