Du Grand Stade au Parc OL, retour sur un projet qu'on a tenté de torpiller

Du Grand Stade au Parc OL, retour sur un projet qu'on a tenté de torpiller

Si tout le monde à la tête désormais aux festivités entourant le Parc OL de Décines (ex Grand Stade), la rédaction vous propose de retracer à travers des dates et des personnalités les rebondissements et les combats qui ont longtemps retardé voire hypothéqué l’inauguration de la nouvelle enceinte du club.

Alors que l’OL marche sur la Ligue 1 au début des années 2000, Jean-Michel Aulas a un rêve. Lui qui veut remporter la Ligue des Champions et faire du club une machine marketing lorgne sur ce qui se fait à l’étranger : des stades ultra-modernes qui n’accueillent pas que des matchs.

Nous sommes en 2004. Il faudra deux ans pour que le Grand Lyon et Gérard Collomb se décident ensuite sur le site retenu pour accueillir le chantier. Et c’est là que les ennuis commencent pour OL Groupe.

 

Car en choisissant Décines plutôt que Vénissieux ou Pusignan, les porteurs du projet vont s’attirer les foudres de figures contestataires qui rythmeront l’actualité durant des années.

 

Etienne Tête : l’opposant le plus connu et le plus médiatisé. Elu EELV d’opposition à Lyon et avocat, il a forcément l’aura pour se faire entendre. Défendant les intérêts des habitants, il dépose des recours qui concerneront pratiquement tous les volets du dossier : finances, intérêt général, utilité publique, accès, expropriations… Ils se comptent par dizaines. Et tous ont été rejetés par la justice.

Au grand soulagement de Thierry Braillard. Le secrétaire d’Etat aux Sports craignait que la participation du stade à l’Euro 2016 ne soit remise en cause.


Carton Rouge : les habitants de Décines ont été les plus virulents à l’encontre du projet. Certes les Gones pour Gerland ou Canol ont tenté de dénoncer une gabegie inutile. Les Fils de Butte ont également donné du fil à retordre aux autorités.

 

Mais Carton Rouge a davantage marqué les esprits. Avec son président Franck Buronfosse, les adhérents ont manifesté, interpellé les décideurs lors des réunions publiques. Ils avaient également tenté de se faire entendre lors d’une visite presse du chantier en mai 2012. Ils avaient alors été maitrisés sans ménagement par les forces de l’ordre sous les yeux médusés des journalistes et de Jean-Michel Aulas.


Philippe Layat : son combat remonte aux prémices des expropriations menées par le Grand Lyon pour construire les accès au stade. L’agriculteur de Décines avait refusé la somme proposée avant de devoir céder son terrain pour un montant dérisoire par rapport à l’initial. Depuis, il multipliait les actions coup de poing et les déclarations fracassantes. Jusqu’à cette agression choquante dont il a été victime fin 2015. Roué de coups par trois individus masqués et cagoulés, il évoque une tentative d’extorsion qui pourrait cacher une expédition punitive selon lui.

 

Au final, le chantier du Parc Olympique Lyonnais aura duré 29 mois et 3 semaines. Débuté le 22 octobre 2012 avec le terrassement, il s’est achevé avec 15 jours d’avance sur le planning de Vinci.