Fin de parcours pour Fournier

Fin de parcours pour Fournier

Battu à Ajaccio par le Gazelec (2-1), dimanche, l'OL ne sort plus de la spirale infernale dans laquelle il s'est engagé depuis sa victoire dans le derby le novembre.
 

Sur les six dernières journées, il n'a pris qu'un point sur dix-huit possibles et l'entraîneur Hubert Fournier est désormais dans une situation intenable qui pousse sans doute Jean-Michel Aulas a le débarquer, même à contre-coeur.

 


Une victoire en Corse aurait sans doute arrangé aussi bien Aulas que Fournier...
Le président de l'Olympique Lyonnais sait parfaitement que cette solution n'est pas toujours la meilleure et qu'elle ne change pas souvent le cours d'une saison alors que JMA estime que le technicien bénéficie encore du soutien de ses joueurs. Actuellement, éliminé de la Ligue des Champions et de l'Europa league, l'OL est 9e du championnat de France à cinq points du podium, ce qui n'a rien d'irrémédiable à condition de récupérer les onze joueurs blessés qui affectent le niveau de l'équipe. JMA annonce donc des changements pour la reprise fixée le 28 décembre et ils ne devraient pas concerner uniquement l'entraîneur.

 


Le docteur Orhant, pour les diagnostics, les délais de guérison et les rechutes, ou Alexandre Marles, directeur de la performance dont les résultats sont imperceptibles alors qu'il devait améliorer la prévention des blessures notamment et superviser la préparation athlétique, sont dans le collimateur. C'est un point sur lequel Aulas a insisté après la rencontre face au Gazelec.

 


JMA veut prendre "une décision de gestionnaire qui permette au club de conserver ses ambitions au moment d'entrer dans son nouveau stade et de se qualifier pour une coupe d'Europe". Les décisions vont au delà du nom de l'entraîneur a-t-il affirmé appelant à la dignité et au sang froid. Mais certainement que Fournier, qui devrait négocier son départ à un an et demi de la fin de son contrat, ne sera plus présent le 28 décembre.

 


Bruno Genesio, son adjoint, associé à Gérald Baticle ont-ils les épaules pour prendre l'équipe en mains ? Cette hypothèse ne paraît pas vraiment crédible à l'intérieur, à l'extérieur du club. Poser cette question est déjà qu'on en doute. Sonny Anderson, Cris, des figures emblématiques, peuvent-ils donner du crédit à Genesio et Baticle ? Pour l'image auprès des supporters, cette piste peut avoir du crédit.

 


Le nom du Suisse Lucien Favre circule toujours. A 58 ans, il espérait prendre la direction du Bayern Munich mais Carlo Ancelotti vient de signer pour trois ans. A-t-il envie de prendre l'OL en cours de saison avec un effectif désuni, déséquilibré au moment de voir entrer dans le Grand stade, une situation toujours incertaine ?

 


Le calendrier de janvier avec deux déplacements au PSG et à Saint-Etienne et la réception de l'OM très bon à l'extérieur, n'est pas le meilleur pour espérer un choc psychologique. L'OL navigue à vue, comme cet été lorsqu'il a fallu organiser le recrutement précipitamment quand JMA a vu que l'équipe n'avait pas le niveau à l'Emirates Cup et au moment de la blessure de Grenier.

 


L'équipe brillante qui a terminé 2e de la Ligue 1 après avoir longtemps lutté pour le titre mais qui ne jouait qu'une fois par semaine, a été au final affaiblie et elle a été de plus accablée par la grave blessure subie par Nabil Fekir avec les Bleus. Presqu'un coup fatal qui annonçait une saison très compliquée.