Prières de rue et Occupation : Marine Le Pen devant la justice lyonnaise ce mardi

Prières de rue et Occupation : Marine Le Pen devant la justice lyonnaise ce mardi

La présidente du Front National comparaîtra devant la 6e chambre correctionnelle presse du tribunal de grande instance de Lyon pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion".

Le 10 décembre 2010, lors d'une réunion publique devant des militants à Lyon, Marine Le Pen, alors en campagne pour la présidence du FN, avait fait cette déclaration à propos des prières de rue de musulmans:
 "Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire. Certes, il n'y a pas de blindés, il n''y a pas de soldats, mais elle pèse sur les habitants" .
 

La polémique avait alors conduit le parquet de Lyon à ouvrir une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale" après une plainte déposée par le Mrap. Mais la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon avait annulé la procédure. L'enquête préliminaire était ainsi classée sans suite en septembre 2011. Contournant le classement sans suite, l'association avait saisi le doyen des juges d'instruction en janvier 2012. Une information judiciaire fut alors ouverte, permettant la poursuite de la procédure.

La justice était allée jusqu'à réclamer au Parlement européen de lever l'immunité parlementaire de Marine Le Pen. Les eurodéputés avaient alors fait droit à cette demande de la justice lyonnaise en acceptant la levée de l'immunité de la présidente du FN en juillet 2013.

 

Celle qui a fait exclure son père du parti pour des provocations répétées devrait venir elle-même s’expliquer ce mardi sur la teneur de ses propos ; elle encourt un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.