PPI de la Ville de Lyon : Gérard Collomb a prévu de grands sacrifices pour investir !

PPI de la Ville de Lyon : Gérard Collomb a prévu de grands sacrifices pour investir !

Ce lundi après-midi, c’était pour Gérard Collomb un moment important de
son mandat de maire de Lyon. Le sénateur-maire présentait à la presse la
PPI, la programmation pluriannuelle d’investissements. Une appellation
barbare derrière laquelle se cache les grands projets que la Ville va
mener jusqu’en 2020, et surtout l’argent nécessaire pour les mener à
bien.

Or, ce n’est une surprise pour personne, la Ville de Lyon fait partie des collectivités qui disposent et disposeront de moins de dotations de l’Etat que ces dernières années. Une baisse qui force Gérard Collomb à prendre une mesure parmi les deux suivantes : réaliser moins d’investissements ou faire des économies pour ne pas enterrer trop de projets. C’est cette deuxième option que le premier magistrat a privilégié : 600 millions d’euros seront investis durant ce mandat via la PPI, c'est autant que le mandat dernier. Ce qui impliquera un accroissement de l’autofinancement via un recours modéré et assumé au levier fiscal (+5%). Cela permettra de récupérer 16 millions d’euros de plus par an.
"Cette situation financière saine nous permet de faire face au contexte financier difficile pour les collectivités locales", a précisé l'édile lyonnais.

Mais il faudra aussi économiser 40,1 millions d’euros d’ici 2020. Rien que cette année, la Ville de Lyon espère tirer un trait sur 7 200 000 euros de dépenses.
Parmi les pistes évoquées ce lundi, on retrouve de nombreux secteurs différents de la municipalité. Certains toucheront le quotidien des Lyonnais, d’autres un peu moins.

Le personnel des piscines sera réorganisé, tout comme celui des bibliothèques, du stade de Gerland ou des patinoires. Les subventions pour l’Olympique Lyonnais et le LOU Rugby seront revues à la baisse, d'autant que le club de Jean-Michel Aulas changera de dimension avec son Grand Stade et que les rugbymen joueront en ProD2 la saison prochaine.
La culture sera logée à la même enseigne : les budgets de l’Orchestre national de Lyon et des Célestins seront gelés, le MBA, le MAC et les Archives verront leurs budgets baisser. Et le soutiens aux grandes structures culturelles chuteront.
La liste est grande, le dossier de presse fait plus de 100 pages. Mais l’on peut retenir également la fermeture officialisée des EHPA Viricel ((6e) et Nérard (9e), le regroupement d’écoles isolées, le gel des subventions aux MJC, l’extension du stationnement payant et l’optimisation des contrôles sur ces nouvelles zones.
Et puis la taxe d’habitation sera majorée de 20% sur les résidences secondaires à Lyon.

Et pour 600 millions d'euros investis, on a quoi ?


La pilule risque d’être dure à avaler pour certains. C’est pour cela qu’après toutes ces mauvaises nouvelles, Gérard Collomb a retenu l’attention des journalistes sur les grands projets qu’il mènera et qui seront bénéfiques selon lui pour les Lyonnais.
Dans le quartier de la Confluence, la Zac 1 sera terminée vers 2018 tandis que la Zac 2 (ancien marché gare) sortira totalement du sol d’ici 2025.
A la Part-Dieu aussi, le maire a teasé la construction de 228 000m2 de bureaux, 75 457m2 de logements et 5200m2 d’hôtels.
Enfin, le Grand Hôtel-Dieu, récemment acquis par Crédit Agricole Assurances, fait aussi partie du catalogue proposé par Gérard Collomb.
N'oubliez pas non plus la rénovation de la fontaine Bartholdi place des Terreaux, celle de la rue Victor Hugo, de la piscine de Gerland ou de la gare de Perrache... Et d'autres annonces comme l'arrivée des Ateliers de la Maison de la Danse dans le Musée Guimet, de 8 nouvelles crèches et de trois bibliothèques.