Gérard Collomb veut rendre à la rue Garibaldi son statut de rue

Gérard Collomb veut rendre à la rue Garibaldi son statut de rue
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La concertation préalable règlementaire concernant la réhabilitation de la rue Garibaldi touche à sa fin.

Le président du Grand Lyon entend en finir avec ce qu’il appelle une "autoroute urbaine". Pour ce faire il veut supprimer les trémies et réduire le nombre de voies de circulation. Il y avait du monde, environ 500 personnes, lundi soir dans la grande salle de la Bourse du Travail. Cette rue Garibaldi, qui relie le parc de la Tête d’Or à Gerland est déjà un sujet brûlant. D’entrée de jeu, Gérard Collomb prévient : "il s’agit de faire porter la réflexion sur un projet plus global autour du quartier de la Part-Dieu, qui va devoir être repensé avec l’agrandissement du trafic à la gare. Je souhaite repenser l’urbanisme de dalles qui y est la règle et complique le quartier." Premier axe donc, le réaménagement de la rue Garibaldi sur 2,5 kilomètres. L’idée lancée par le président de la communauté urbaine est on ne peut plus claire : en finir avec "l’autoroute urbaine". Les trois trémies (Lafayette, Paul Bert et Gambetta) vont être comblées pour retrouver une rue à niveau. Les trottoirs seront élargis pour faciliter le passage des piétons, une piste cyclable continue traversera Lyon dans le sens Nord-Sud, les transports en commun seront placés dans une contre-allée en site propre et surtout le nombre de voies de circulation passera de 5 (voire 7 par endroits) actuellement à seulement 3 au maximum. Pour l’association Demain Garibaldi, "ce n’est là qu’une demie mesure. 3 voies de circulation ne permettront pas d’apaiser la rue comme l’ambitionne le projet. 2 seulement, c’était largement suffisant, d’autant que la contre-allée réservée aux bus va également poser problème aux riverains." La rue Garibaldi sera également végétalisée. Le but est de créer une "coulée verte" entre le Parc de la Tête d’Or et le parc du Sergent Blandant qui prendra la place de la caserne du même nom. L’aménagement paysager a été particulièrement mis en avant dans la présentation, tout comme la priorité donnée aux transports en commun. Le président du Sytral Bernard Rivalta explique vouloir "renforcer la liaison entre la Part Dieu et le sud ouest de l’agglomération via cette rue. Nous allons donc insérer des voies de bus en site propre, ce qui permettra une circulation plus fluide." Seul Jean-Jacques David, le maire du 6e arrondissement, a estimé que "la pollution resterait un problème sur cette rue", ses deux homologues des 3e et 7e arrondissements (Thierry Philip et Jean Pierre Flaconnèche) se félicitant de l’idée générale du projet. Les débats vont aller bon train pendant encore longtemps. La concertation publique touche à sa fin, le Grand Lyon doit voter ce projet dans 15 jours, puis l’enquête publique sera lancée en 2011 sur un avant-projet sommaire proposé par l’urbaniste. Gérard Collomb espère une livraison finale des travaux fin 2013, pour un coût total estimé à 67 millions d’euros.