Si vous êtes Lyonnais, vous avez forcément vu l'info passer : l'ancien président de l'Olympique Lyonnais et homme d'affaire Jean-Michel Aulas a des rêves de grandeur, et se verrait bien maire de la Capitales des Gaules, à l'approche des municipales de 2026. Si sa candidature n'est, à l'heure actuelle, toujours pas officielle, sa candidature semble être sérieusement prise en compte, surtout quand ce dernier partage des mesures qui font beaucoup parler d'elles.
La dernière en date ? Une proposition de gratuité des transports en commun à Lyon, pour tous les habitants qui gagneraient moins de 2500€ net par mois. Un geste chiffré à 30 millions d'euros par an qui paraît important, mais surtout "simple, juste, utile" à l'homme d'affaires, et qui serait financé sans hausse d'impôt. Selon lui, le budget pourrait facilement être rééquilibré en allant faire des économies du côté de la communication, de l'événementiel et des dispositifs en doublon. Bonne nouvelle : ce serait pas moins de 100 000 Lyonnais qui pourraient bénéficier de ce dispositif unique.
Malheureusement avec ce genre de propositions, Jean-Michel Aulas ne se fait pas que des amis à Lyon. D'autant plus que le timing n'est pas idéal, puisque la Chambre régionale des comptes vient de publier un rapport préoccupant sur Sytral Mobilités. L’établissement, en charge des TCL, prévoit un investissement colossal de 6,4 milliards d’euros sur dix ans. Un projet que la CRC salue, mais à la condition de garantir de nouvelles recettes. Or, à Lyon, les voyageurs financent déjà plus de la moitié des frais de fonctionnement du réseau – bien au-delà de la moyenne nationale, fixée à 30 %. Dans ce contexte, étendre la gratuité sans aggraver le déséquilibre semble périlleux.
Si Jean-Michel Aulas ambitionne de porter une vision sociale et ambitieuse, il devra composer avec une réalité financière bien plus coriace que les matchs au Groupama. Reste à savoir s’il compte entrer véritablement en campagne… ou se contente d’attiser les débats.