La communauté espagnole sous le choc

Au lendemain des attentats de Madrid, l’Espagne pleure ses morts. Le bilan s’est encore alourdit : on parle désormais de 198 victimes et plus de 1.400 blessés. Dix bombes ont explosées quasi-simultanément dans quatre trains de banlieue.

Les enquêteurs privilégient toujours la piste de l’ETA, mais la piste islamiste n’est plus écartée. Hier, les policiers ont découvert, près de Madrid, sept détonateurs et une cassette contenant des versets du Coran. Par ailleurs, une revendication signée Al Qaïda a été reçue à Londres par un quotidien arabophone. Un message très difficile à identifier. Ces attaques interviennent juste avant les élections générales prévues dimanche. La campagne a été suspendue et un deuil national de trois jours décrêté. Conséquence en France : le plan Vigipirate a été renforcé, il passe de jaune à orange. Les contrôles vont donc être renforcés dans les transports publics. A Villeurbanne, où la communauté d'origine espagnole est importante, le drapeau espagnol de la mairie a été mis en berne hier. Un rassemblement est prévu ce soir à 19 heures devant le consulat. Le maire, Jean-Paul Bret, a également invité la population de la commune à un moment de recueillement et à une minute de silence, demain, à midi, devant le parvis de l'Hôtel de ville.