L’étage de leur duplex ne reçoit pas de chauffage. Heureusement, la chambre du jeune homme et le salon dispose d’un peu de chauffage, mais comme le reste de l’appartement n’est pas chauffé, la perdition de chaleur est évidente.
Le problème était déjà présent l’an dernier. Après de multiples appels de la famille et la venue de plusieurs techniciens, le problème fut furtivement réglé. Mais à la réouverture de la chaudière cette année, en octobre dernier, le problème est revenu.
La famille a alors pris contact avec la régie Immobilière Rhône-Alpes 3F qui gère la résidence et la société de service énergétique Cofely qui gère le chauffage de toute la résidence. Ils ont dû se battre pour qu’un technicien puisse venir constater le problème. La famille indique "que le technicien est venu trois jours après l’appel alors que l’intervention doit être réalisée sous 48h et que le technicien a été prévenu juste avant son intervention". Selon lui, "rien ne fonctionnait dû à un "problème de pompe"".
Selon un deuxième technicien, présent quelques jours plus tard : le problème viendrait des températures encore trop élevées pour la saison, ce qui empêcherait le déclenchement du chauffage : "il faut attendre que les températures baissent", aurait déclaré le professionnel à la famille.
Au bout d’une dizaine de jours, tout le chauffage de l’étage s’est arrêté. Après plusieurs appels, à Cofely, à leur siège ou encore à la régie Immobilière Rhône-Alpes 3F, le problème n’est toujours pas résolu. Le chef de secteur de la société Cofely, a indiqué à la famille "être au courant de la situation, mais qu’il ne ferait rien". La mère de Mehdi, Naïma, nous confie "que la société n’assume pas ses responsabilités et qu’ils ont décidé de ne pas agir". Selon elle, c’est parce "qu’ils n’ont pas pour habitudes d’avoir des locataires qui se plaignent".
A force d’acharnement et de détermination de la part de Mehdi et de sa mère, ils ont obtenu un rendez-vous avec le chef de secteur de Cofely, pour qu’il vienne constater lui-même le problème. Mais le chef de secteur ne s’est pas présenté et a envoyé son technicien.
Suite à ce rendez-vous, un accord a été signé pour que le chauffage soit réglé dans chaque pièce à 24 degrés à condition que la famille soit d’accord pour retirer les robinets de chaque radiateur. La famille ne pouvait donc plus régler la température à leur convenance. "Ce sont des irresponsables". La mère de Mehdi, nous confie révèle "qu’elle a pu avoir l’avis extérieur d’un technicien. Selon lui, en retirant ces robinets des chauffages, cela entrainerait à fortiori l’arrêt complet du chauffage puisque c’est dans le robinet que se trouve la sonde qui déclenche la chaudière".
Une famille voisine qui a un enfant myopathe, s’est vue confrontée à la même situation il y a encore quelques jours. Dépêché en urgence, par les deux familles, le technicien a trouvé moyen de se tromper d’adresse et de signaler à la régie qu’il n’y avait aucun motif d’intervention.
Exténuée après toutes ces batailles, ces appels, la famille n’espère qu’une seule chose, pouvoir trouver un appartement plus adapté à leur situation. En effet même si l’appartement est plutôt adapté au fauteuil de Mehdi et qu’il dispose d’une salle de bain adéquate, l’évolution de sa maladie l’oblige maintenant à être sous machine la nuit. Ces parents doivent alors dormir avec lui pour le surveiller et intervenir si besoin. Obligés de dormir sur un matelas à même le sol, aux côtés de Mehdi, la situation devient de plus en plus compliquée pour toute la famille.
Mehdi et sa mère, ont eu connaissance de deux nouvelles résidences en construction qui leur permettrait de trouver ce logement. Ils ont pour ce faire, tenter de contacter Michel Le Faou, vice-président à la Métropole de Lyon, chargé de l’urbanisme, pour savoir s’il pouvait déposer un dossier, connaissant déjà le bailleur qui se chargera de la location des biens. Mais après plusieurs entretiens avec la chargée de mission de Mr Le Faou, Brigitte Caillod, la demande reste toujours sans réponse. Même après avoir frappé à la porte de Mme Rivoire, chargé de la voirie dans la 7e arrondissement, là encore aucune réponse n’a été communiquée.