Une quarantaine de cyclistes et habitants de l'agglomération favorables au déclassement de l'A6/A7 à Lyon s'était donnée rendez-vous sur le pont de la Mulatière pour assister au "discours historique de Gérard Collomb".
Bien sûr, le sénateur-maire de Lyon n'était pas présent. Qu'importe, il a tout de même pris la parole. Sous le carton représentant Gérard Collomb, Nicolas Egersheim, président de la Ville à Vélo. "Lyonnais, je vous ai compris !", débute-t-il, face à un public conquis et des automobilistes médusés dans les bouchons matinaux. "L'heure est venue de mettre fin à ce scandale historique, ce scandale sanitaire. (...) Le courage de déclasser l'A6/A7, je l'aurais et mènerai ce combat à son terme !".
"Gérard Collomb" a du mal à respirer sous son casque, des militants se jettent sur lui pour lui passer un masque à oxygène.
C'est au tour de Gérard Dutal de prendre la parole. Ce riverain du cours Verdun à Lyon, dont les fenêtres de son appartement donne directement sur l'échangeur de Perrache, s'adresse à "Gérard Collomb" et le félicite d'avoir annoncé la probable réalisation d'un boulevard urbain à la place de cette "maudite autoroute". "L'annonce a provoqué un immense espoir, les Lyonnais en ont assez, on nous promène en bateau depuis trop longtemps. (...) On veut un déclassement immédiat !".
"Demain !", reprend l'attroupement devant le pupitre.
Et si ce futur axe le long de la Confluence était renommé le "boulevard urbain Gérard Collomb" ? "Après Zizi (Louis Pradel ndlr) le bâtisseur, Francisque le Magnifique, Noir l'éclairagiste et Barre l'international, on veut Gégé le dépollueur !", conclut Gérard Dutal qui entend "hurler pour que nos voix aillent jusqu'à Paris !".
C'est effectivement au ministère des Transports et à l'Elysée que doit se prendre une décision avant le 1er mai concernant ce déclassement de l'autoroute dans Lyon.
Ce 1er avril marquait la création d'un nouveau collectif, BOUGER, pour "BOulevard Urbain GERard Collomb".
