Le père Preynat fait appel de la non-prescription des faits

Le père Preynat, soupçonné d’avoir agressé sexuellement plusieurs enfants dans les années 90, va faire appel de la décision de non-prescription des faits. Alors que l’affaire a éclaté au grand jour il y a quelques semaines, la justice a finalement autorisé les poursuites pour des faits qui remontent à presque 25 ans.

La justice a reconnu en début de semaine que certaines plaintes, déposées par des anciens scouts de Sainte-Foy-Lès-Lyon envers le père Preynat n’étaient pas prescrites. L’avocat du curé lyonnais a annoncé dans Metronews que son client avait l’intention de faire appel de cette décision.

Alors que les agressions sexuelles se seraient déroulées de 1986 et 1991, les cas retenus par la justice auraient dû être prescrits trois ans après les faits, soit en 1994. Or, ce n’est que vingt ans plus tard, en 2014, que la première plainte est déposée.

 

En parallèle, une enquête a été ouverte sur des faits de "non-dénonciation de crimes" à l’encontre du cardinal Barbarin, soupçonné d’avoir couvert les agissements pédophiles du père Preynat.

 

Les associations Enfance et Partage et La Parole Libérée souhaitent d’ailleurs faire évoluer la législation en ce qui concerne les délais de prescriptions du délit de non dénonciation de mauvais traitements ou d’atteintes sexuelles.

A ce jour, le mineur victime de viol dispose de 20 ans à dater de sa majorité pour dénoncer les faits mais seulement trois ans pour dénoncer une personne qui aurait eu connaissance de ce type d’agissements. Au nom de la "rotection de l’enfance", les associations réclament que les règles de prescription soient les mêmes pour les crimes et délits sur des mineurs comme pour leur non dénonciation.