Le transporteur routier lyonnais, désormais passé sous pavillon américain depuis son rachat l'an dernier par XPO Logisitics, est accusé de délit de marchandage, prêt de main d’oeuvre illicite et travail dissimulé.
Selon le syndicat CFTC qui avait dénoncé les faits, six dirigeants de Norbert Dentressangle, avec trois sociétés du groupe, auraient abusivement utilisé des filiales de pays de l'Est et du Portugal pour faire travailler plus d'un millier de chauffeurs étrangers à moindre coût. Le transport de ces derniers jusqu’aux dépôts français étaient pris en charge par des minibus.
Ce lundi, ce sera la seconde fois que l’affaire est portée devant un tribunal. Le 4 mars 2015, les avocats de la défense avaient demandé, puis obtenu en mai, l’annulation de perquisitions et d’interrogatoires dans le dossier pour "violations de dispositions européennes".
Selon l’Ursaff, malgré l’amputation de ces pièces majeures (près de 80% du dossier !), il subsiste "suffisamment d’éléments pour caractériser l’infraction".