Le père Preynat, accusé de pédophilie lors de camps scouts de Sainte-Foy-lès-Lyon entre 1975 et 1991 aurait fait d'autres victimes, bien plus tard, alors que l'Eglise était largement au courant de son passé trouble.
Selon RMC qui diffuse le témoignage d'une mère ce jeudi matin, le prêtre aujourd'hui mis en examen aurait sévi en 2003 à Cours-la-Ville dans le Rhône. Sa fille aurait été victime "de gestes déplacés".
"Je récupère ma fille à la retraite de communion, elle me dit que les enfants étaient dans une grande pièce et derrière le paravent se tenait le père Preynat. Il l'a prise sur ses genoux et il l'a serré très fort contre lui. Certaines de ses camarades restaient plus longtemps", indique-t-elle, sans préciser si elle portera plainte car les faits présumés ne semblent pas prescrits.
Pour rappel, le cardinal Barbarin et la déléguée épiscopale du diocèse Régine Maire, chargée des entretiens avec les victimes, devraient faire l'objet d'au moins trois plaintes de la part de membres de l'association La Parole Libérée pour non-dénonciation d'actes pédophiles.
L'archevêque de Lyon, en voyage au Niger pour deux semaines, n'envisagerait pas de démissionner malgré ses récentes confessions.
Il avait reconnu dans la Croix avoir été mis au courant du cas Preynat dès "2007-2008" et d'avoir cru le prêtre. "J’ai alors pris rendez-vous avec lui pour lui demander si, depuis 1991, il s’était passé la moindre chose. Lui m’a alors assuré : "Absolument rien, j’ai été complètement ébouillanté par cette affaire". Certains me reprochent de l’avoir cru… Oui, je l’ai cru : il n’était pas dans le déni, au contraire, il avait reconnu tout et tout de suite, dès 1991", avait indiqué Mgr Barbarin.
