En prenant la parole pour la première fois sur le sujet, l’archevêque de Lyon avait affirmé qu’il avait été mis au courant par "une personne qui avait grandi à Sainte-Foy-lès-Lyon".
Dans cet entretien, Philippe Barbarin avait également indiqué qu'il n'avait pas saisi la justice à l'époque car il ne disposait d'aucun témoignage direct de victime présumée.
Aujourd’hui, La Parole libérée, dont la création remonte à décembre dernier, souhaite poursuivre le cardinal en justice. "Nous porterons plainte pour non-dénonciation de faits de pédophilie en fin de semaine prochaine ou début de semaine suivante", explique ce lundi dans La Croix, François Devaux le président de l’association.
D’autres responsables pourraient également faire l’objet d’une plainte. Ce serait le cas de Régine Maire, membre du conseil épiscopal du diocèse de Lyon et chargée par le cardinal Barbarin de recevoir les victimes, mais aussi du cardinal Gerhard Ludwig Müller et Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, préfet et secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Présenté à un juge en janvier, le père Preynat a été mis en examen pour agressions sexuelles et placés sous contrôle judiciaire. Appartenant au couvent des Petites-Soeurs de Saint-Joseph de Montgay à Fontaine-sur-Saône, il est soupçonné d’avoir abusé de plusieurs jeunes, lors de camps scouts organisés à Sainte-Foy-les-Lyon entre le début des années 70 et 1991.
