Morad Aggoun dormira donc en prison. Le juge des libertés et de la détention (JLD) a décidé de le placer en détention provisoire ce soir, conformément aux réquisitions du parquet.
Pourtant, le juge d’instruction avait pris une ordonnance de remise en liberté sous contrôle judiciaire, ce qui fait dire à Me Gabriel Versini, l’avocat de Morad Aggoun, que "le seul qui connaisse véritablement le dossier, c'est le juge d’instruction !".
Le magistrat instructeur a néanmoins signfié à Morad Aggoun sa mise en examen pour viol, aggression sexuelle et harcèlement sexuel. Les circonstances de faits aggravés sont retenus contre Morad Aggoun en raison d'un abus de fonction.
Morad Aggoun est accusé par deux employées municipales de la ville de Vaulx-en-Velin de viol et d’agression sexuelle. L'adjoint estime pour sa part qu'il s'agissait de relations consenties.
Pour l’une d’elles, le juge a retenu la qualification - criminelle - de viol, d’agression sexuelle et de harcèlement sexuel. Pour la seconde victime, c'est la qualification d’agression sexuelle qui a été retenue.
Le 6 janvier dernier, Morad Aggoun a sexuellement abusé une secrétaire de la ville dans les locaux de la mairie. La fonctionnaire s’en est ouverte lundi 18 janvier à Hélène Geoffroy, la députée-maire (PS) de Vaulx-en-Velin.
Lors de la garde à vue de l'élu, une seconde victime, employée de la ville à la Bibliothèque municipale, s'est elle aussi manifestée pour déposer plainte contre l'adjoint.
Sans même attendre le résultat de la garde à vue, Hélène Geoffroy avait décidé de retirer par arrêté municipal ses délégations à son ancien adjoint qui était en charge du personnel municipal et du logement.
Slim Mazni