Avalanche meurtrière : le lycée Saint-Exupéry, d'autres skieurs ou le maire dans le viseur du procureur ?

Avalanche meurtrière : le lycée Saint-Exupéry, d'autres skieurs ou le maire dans le viseur du procureur ?

Samedi, le procureur adjoint de la République de Grenoble ainsi qu'un juge d'instruction se sont rendus au chevet du professeur d'EPS de Saint-Exupéry pour le mettre en examen.

Les faits d'homicides involontaires ont été retenus et l'homme gravement blessé dans l'avalanche de mercredi est placé sous contrôle judiciaire.

 

Mais il pourrait ne pas être le seul à se retrouver dans le viseur de la justice iséroise.
Me Édouard Bourgin, avocat grenoblois spécialisé dans ce type d'affaires, a été interrogé par l'AFP. Et révèle que d'autres responsabilités dans l'accident ayant coûté la vie à Thelma et Léo, élèves de 1ère au lycée du 4e arrondissement de Lyon et à un skieur ukrainien devraient être analysées de près. Avant d'être écartées ou approfondies.

 

Puisque des centaines de skieurs ont emprunté la piste Bellecombe malgré sa fermeture - le professeur d'EPS ayant même reconnu y avoir skié avec son groupe la veille de l'avalanche - la responsabilité pénale de la mairie de Venosc ou de la société des remontées mécaniques pourrait être engagée selon l'avocat. Qui se demande si un arrêté municipal indiquant la fermeture de la piste était visible à la station et sur les télésièges.

 

Il faudra aussi répondre aux questions qui se posent sur l'encadrement. Seul adulte responsable d'un groupe d'adolescents très sportifs, le professeur mis en examen aurait-il du être accompagné d'un autre enseignant ? "Il fallait renforcer l'équipe encadrante. L'encadrement globalement est très coupable", estime Me Edouard Bourgin.

A noter que le proviseur du lycée Saint-Exupéry, accompagné d'un avocat, a été entendu une première fois par les enquêteurs.

 

Le procureur de Grenoble de son côté a admis que l'enquête se poursuivait pour déterminer l'origine exacte de l'avalanche. Des skieurs roumains et hongrois s'étaient présentés d'eux-mêmes, pensant avoir déclenché la coulée de neige en amont des lycéens. Mais rien n'est certain tant que les expertises nivologiques n'auront pas dévoilé leurs résultats.