En s'imposant contre Troyes (4-1), il a renoué avec la victoire en championnat dans lequel il n'avait plus gagné depuis le 8 novembre et le derby contre Saint-Etienne.
Dès lors, les Lyonnais remontent au 6e rang du classement de la Ligue 1 mais on reste encore bien loin des standards des grands clubs européens dont l'OL veut s'inspirer avec son nouveau stade.
Le club entre dans une nouvelle dimension qu'il veut internationale et c'est bien normal avec une enceinte digne de la Ligue des Champions, de l'Allianz Arena de Munich ou l'Emirates Stadium d'Arsenal à Londres qui ont été des modèles. Mais pour l'heure, l'Olympique Lyonnais cultive le paradoxe de s'être replié sur des valeurs locales pour se relancer avec la nomination d)e Bruno Genesio, un enfant du club pour tenir le poste d'entraîneur à la place d'Hubert Fournier, démis de ses fonctions à la trêve.
Genesio s'est appuyé sur sept joueurs issus de l'Académie dans son onze de départ face aux Troyes et bien lui en a pris car trois buts sur les quatre ont été inscrits par des produits de la formation OL. Comme le souhaitait ardemment Jean-Michel Aulas, Alexandre Lacazette a été le premier buteur au Parc OL, suivi par Rachid Ghezzal et Jordan Ferri.
Toutefois, cette seconde victoire consécutive en ce début 2016 après celle remportée 7-0 sur une modeste équipe de Limoges (CFA2) fait du bien aux têtes après une fin d'année 2015 difficile (1 points sur 18 en L1) mais le score de 4-1 est flatteur face à un adversaire particulière faible qui n'a pas encore gagné en championnat.
L'OL a largement dominé la première période sans se créer d'autres occasions que celle de Samuel Umtiti après le but de Lacazette. Une nette baisse de régime des Lyonnais a permis aux Troyes de revenir presque logiquement dans la partie.
L'entraîneur de l'ESTAC, Claude Robin estimait donc à juste titre le score final un peu sévère et Bruno Genesio n'a pas démenti les difficultés de son équipe évoquant une baisse physique qui a fragilisé mentalement ses joueurs. Dans une ambiance festive, l'égalisation de Troyes a jeté un froid dans le Parc OL et semé le doute avant que Rachid Ghezzal, natif de Décines-Charpieu, ne soulage tout le monde.
11 buts inscrits en deux matches mettent toutefois l'Olympique Lyonnais sur de bons rails mais les choses sérieuses commencent dès mercredi avec un déplacement au Parc des Princes pour affronter le PSG en coupe de la Ligue. Viendront ensuite le derby à Saint-Etienne, un 16e de finale de coupe de France en déplacement contre Chambly, tombeur de Reims au tour précédent et qui devrait être un adversaire plus coriace que Limoges et enfin la réception de Marseille pour un second match au Parc OL. Pour finir janvier, les Lyonnais joueront à Bastia où il n'est jamais bien facile de s'imposer.
Pour affronter ce programme, il faudra afficher plus de constance, plus de percussion et de rythme que face à Troyes pour savoir si l'Olympique Lyonnais est vraiment relancé et si le changement d'entraîneur a vraiment eu des effets positifs.
Pour l'heure, sur certains points, on peut rester perplexe notamment au niveau des recrues. Mapou n'affiche toujours aucune sérénité, Sergi Darder ne va pas plus vite qu'avant la trêve et surtout Claudio Beauvue, qui a défié d'une manière tout à fait scandaleuse les supporters qui paient leur place après son but, le 4e de l'OL, ne cache plus son mal être dans un club dont il veut partir. Mathieu Valbuena était indisponible sur blessure et ne devrait pas jouer à Paris.