Le titre est déjà joué depuis longtemps et la seule préoccupation des Parisiens est de savoir s'il peut gagner la Ligue des Champions ou tout du moins connaître ses capacités pour aller le plus loin possible dans la compétition continentale. Il y a six mois, l'Olympique Lyonnais luttait avec le Paris Saint-Germain pour le titre de champion de France qui n'était pas joué jusqu'à la 36e journée.
Depuis l'eau a coulé sous les ponts et le mercato estival est passé par là ainsi que le Trophée des Champions gagné par le PSG (2-0) après s'être arrêté de jouer à la mi-temps alors que sévère râclée se dessinait. Le club parisien qui s'appuie sur le puits sans fond financier du Qatar s'est renforcé quand l'OL s'est affaibli avec un recrutement raté ou en tout cas qui tarde à donner les effets escomptés et des jeunes qui n'assument pas leur nouveau statut de star du ballon rond.
De plus, l'équipe lyonnaise possède quasiment une équipe complète à l'infirmerie, un problème récurrent depuis des années que n'a pas résolu la création d'une cellule de performance dirigée par Alexandre Marles, un ancien du PSG. Ainsi, Fekir, Lacazette, Valbuena, Umtiti, Jallet, Fofana, Kalulu, Bisevac, Tousard, Rose, Fofana, sont sur le flanc.
Au delà de l'aspect du onze de départ, c'est la capacité des Lyonnais à reproduire la performance qu'ils ont donné mercredi en Ligue des Champions contre Valence où ils ont gagné 2-0, mettant fin à une série de cinq matches sans victoire (4 défaites, un nul). L'attitude, c'est l'unique chance de l'OL de pouvoir espérer réaliser un exploit contre un adversaire qui s'est mis en tête au niveau de la Ligue 1 de rester invaincu. Pour l'heure, le PSG n'a concédé que trois nuls.
L'autre enjeu de cette rencontre est l'avenir de l'entraîneur Hubert Fournier.
Sur la sellette depuis plusieurs semaines, le technicien assure "bien vivre" la situation actuelle. Les noms d'éventuels remplaçants, des étrangers (Leonardo, Favre), planent autour de sa tête sans que l'on soit bien sûr qu'ils aient été vraiment sollicités ou qu'ils soient même intéressés à prendre un navire difficile à diriger en tant normal, en cours de saison. Un recrutement externe pour s'assoir sur le banc paraît improbable et ce serait plus une solution interne qui serait privilégiée en cas de changement.
Si l'OL s'est totalement raté en Ligue des Champions, la 2e place reste accessible pour le club lyonnais qui n'est qu'à quatre longueurs d'Angers. Même s'il devait y avoir une défaite, la phase retour peut laisser bien des espoirs avec seulement des compétitions domestiques à disputer. Il s'agira donc de bien réfléchir aux éventuelles conséquences de ce qui sera forcément une cassure.
C'est l'ampleur d'un éventuel revers qui pourrait précipiter les décisions au sujet de Fournier ou une élimination mercredi en coupe de la Ligue contre Tours (L2) tout en sachant que Jean-Michel Aulas n'est pas convaincu du bien fondé des changements d'entraîneurs en cours de saison. Il ne l'a fait qu'une fois, en octobre 1996 en remplaçant Guy Stéphan par Bernard Lacombe, une solution interne, donc, depuis la remontée de l'OL en Ligue 1.