OL : un bon point pour retrouver ses bases

OL : un bon point pour retrouver ses bases

Un 0-0 après une série de trois défaites avec neuf buts encaissés pour seulement deux de marqués, c'est toujours bon à prendre et cela permet surtout de retrouver des vertus défensives pour repartir de l'avant.

Certes, la performance offensive de l'Olympique Lyonnais à Nantes a été inexistante mais l'essentiel est ailleurs pour un effectif décimé par les blessures de plusieurs joueurs (Valbuena, Fekir, Jallet, Lopes, Umtiti, Kalulu, Rafael), un groupe miné par les dissensions internes qui peuvent être la conséquence des écarts de générations mais aussi de la nouvelle hiérarchie des salaires.


L'insouciance de la jeunesse constatée la saison dernière avec une deuxième place inespérée en sortant du mois d'août 2014 après avoir été éliminé de l'Europa league dès les barrages a laissé la place à une pression plus négative liées à la nécessité d'avoir des résultats conformes aux investissements consentis par les revalorisations salariales et les transferts réalisés pour recruter (plus que pour renforcer d'ailleurs).
Au milieu de cela, l'entraîneur Hubert Fournier ne maîtrise ni l'un ni l'autre de ces paramètres qui sont les terrains de prédilection de Jean-Michel Aulas. Il a des torts, sans doute. Ceux de ne pas avoir fait évoluer son discours auprès de joueurs qui avaient changé et de ne pas modifier un système de jeu qui n'est plus adapté au groupe qu'il a sous la main et privé notamment de Nabil Fekir, l'arbre qui cachait sans doute une forêt pas aussi épaisse qu'on pouvait le supposer.


Ce point obtenu à Nantes avec solidarité et des choix subis autant qu'osés comme la charnière composée par Bakary Koné et Jérémy Morel qui ont été bons, permet de stopper l'hémorragie mais n'éloigne pas la pression qui accompagnera l'OL au moment de monter sur le terrain, samedi contre Angers pour ce qui sera le dernier match de championnat à Gerland.


Jean-Michel Aulas a d'ores et déjà prévenu qu'il n'envisageait pas autre chose que de gagner pour cet événement qui doit marquer la transition vers le Grand Stade de Décines avec notamment la présence de quelques 150 anciens joueurs du club dont Juninho.
"Nous avons fait une partie du chemin et que tout le monde respectait les consignes, ce qui n'était pas le cas contre Montpellier. Ce nul est presque une victoire car nous avions trop besoin de nous remettre dans le bon sens", a souligné le président.
"L'ultime match à Gerland en L1 prend des allures de match à six points. C'est une obligation de le gagner. Nous allons entrer dans des structures absolument incroyables à partir de janvier et il est donc hors de question de revivre ce que nous avons vécu ces derniers temps et notamment sur les résultats de Champion's league. Faire un point dans un groupe où nous n'étions pas tombés contre les meilleurs, c'est très insuffisant. J'ai honte de ce qui s'est passé", a tapé JMA.
 

"Il faut se donner les moyens d'être à la hauteur, en janvier, des investissements consentis. Il nous faut aussi récupérer des blessés, réfléchir aussi à ce que nous devons faire pour repartir dès le début d'année au niveau où nous souhaitons être, à savoir parmi les tout meilleurs français et européens", a poursuivi Jean-Michel Aulas au cœur des explications au sein de l'effectif mais qui n'a pas aimé, sans le nommer, l'attitude de Claudio Beauvue, une nouvelle fois bien faible, remplacé en cours de jeu sans serrer la main de l'entraîneur Hubert Fournier et de l'encadrement.


"Il y a besoin de s'expliquer et à un moment donné de trancher et j'assumerais les décisions qui seront à prendre", a conclut le président de l'OL dans un propos plein de sous entendus sur un mercato hivernal qui pourrait être actif autant sur les départs que sur d'éventuelles arrivées.