Aux côtés de son avocat, Me Dupond-Moretti, le pilote affirme avoir pris cette décision juste après le verdict l’ayant condamné à 20 ans de prison, en août dernier : "Je voulais rentrer dans mon pays pour m’exprimer devant une vraie justice et reprendre une vie normale". Pascal Fauret qui n’a pas hésité à détailler ses conditions de détention : "J’ai été enfermé dans un cachot pendant 15 jours, puis dans un quartier haute sécurité, dans une cellule de 6m², on m’a rasé la tête, on m’a ensuite jeté dehors sans papier, je n’ai pas eu de moyens d’enquête".
Très fatigué, Pascal Fauret dit "ne pas avoir touché terre" depuis son retour en France : "J’essaye de réaliser petit à petit que je suis rentré. Je passe les étapes les unes après les autres, sans relever la tête, car quand on est en bas de l’escalier, l’ascension peut paraître impossible. Cette affaire, il faut qu’elle se termine. Elle a commencé par surprise, elle a pris ma vie, je suis rentré pour ça".
Eric Dupond-Moretti le martèle : les deux pilotes ne sont pas en fuite. "Si nous sommes là, c’est pour signifier aux juges marseillais en charge d’une partie de cette affaire que Pascal Fauret et Bruno Odos sont à la disposition de la justice. Il suffit d’une date pour que nous nous rendions à la convocation", affirme l’avocat depuis son cabinet parisien. "Ils ont eu raison de partir, car cette procédure n’est pas équitable", renchérit Dupond-Moretti. Et de donner un exemple des incohérences du dossier : "La destruction des produits stupéfiants est antérieure à la saisie de ces même produits stupéfiants".