L'OL gâche à Marseille dans des conditions inacceptables

L'OL gâche à Marseille dans des conditions inacceptables

L'Euro 2016 sera organisé en juin et juillet en France mais l'image
laissée par cet OM-OL joué dimanche au Vélodrome laisse dubitative sur
la manière dont pourraient être joués certains matches ou accueillis les
gens dans les fanzones...

La Ligue de football professionnel tient ce lundi une réunion extraordinaire mais on ne sait pas trop de qui va en ressortir, elle qui n'a pas l'habitude d'être très sévère dans ses sanctions à l'exception de celles prises envers les clubs corses comme l'a souligné Jean-Michel Aulas après cet Olympico nauséabond, à trois jours de la réception de Bastia. Il faut dire aussi que les présidents de clubs sont juges et parties en siégeant au conseil d'administration de la LFP...

Car outre le match entre Marseille et Lyon conclu sur un résultat nul (1-1) alors que l'Olympique Lyonnais était en supériorité numérique durant une mi-temps, des incidents se sont produits à Bastia pour Bastia-Nice et en marge de la rencontre entre Reims et le PSG. Joli !
Par ailleurs, les arrêtés préfectoraux se multiplient pour interdire des déplacements de supporteurs selon l'affiche proposée. On peut d'ailleurs doute du bien-fondé à autoriser ceux de l'OM à venir à Gerland pour le retour. Et on ne parle pas de la guerre entre la Ligue et la FFF, son organisme de tutelle, la scission sur fond de litiges liés à la répartition financières des droits TV entre les clubs pro avec deux syndicats (Première Ligue et UCPF)....

Au Vélodrome qui avait organisé une véritable corrida à l'intention de Mathieu Valbuena, accusé de traîtrise pour jouer désormais à Lyon, l'OM est sorti de son match en cherchant à honorer "un contrat" sur le petit meneur de jeu qui est resté très pro, livrant un match vraiment solide malgré les conditions désastreuses.
Alessandrini a logiquement été exclu pour un tacle par derrière mais auparavant Rekic aurait dû sortir après une agression juste devant le banc lyonnais.
En seconde période, l'arbitre Rudy Buquet a su arrêter le match quand des projectiles dont des bouteilles en verre ont atterri sur la pelouse aux pieds d'Anthony Lopes.
L'interruption a duré 25 minutes environ au cours desquelles les deux présidents, Vincent Labrune dont les propos tenus sur Canal Plus ont été surréalistes, et Jean-Michel Aulas ont été convoqués dans les bureaux du délégués. On s'y est interrogé sur la pertinence à faire reprendre la partie dans de telles conditions mais l'arrêter définitivement aurait pu provoquer une émeute de la part des 60 000 spectateurs présents et surexcités.
Cette interruption a forcément profité à l'équipe la plus en difficulté à ce moment du match. Le président lyonnais qualifiera après la rencontre son homologue marseillais de "guignol".

Comme à Gand, en Champion's league, l'OL, faisant preuve de passivité, a finalement cédé avant de se reprendre par la suite, manquant l'occasion de reprendre l'avantage sur la fin.
Là encore, les hommes d'Hubert Fournier n'ont pas su conserver le résultat après avoir ouvert la marque par Alexandre Lacazette qui a enfin déclenché son compteur buts sur un penalty.
Il était resté 726 minutes sans trouver l'ouverture après son but contre le Milan AC le 18 juillet en amical.
Lacazette dont le dernier but en championnat datait du 2 mai dernier contre Evian Thonon-Gaillard, là aussi sur penalty, a par la suite manqué l'opportunité de donner une avance de deux buts à l'OL avec un tir heurtant le poteau. Si cette tentative avait été convertie en but, la tension dans les tribunes serait peut-être retombée et le match n'aurait pas été interrompu.

Mais sans la bêtise universelle dans les stades de football, les rencontres de football se disputeraient aussi normalement dans un bon esprit et partout dans le monde. On peut toujours rêver.