La Une du 22 avril 2014 sera alors longuement débattue. A l’époque, le
Progrès avait fait un mini-scandale en titrant "Délinquance : qui fait
quoi dans le Rhône". Dans l’article, c’est notamment l’infographie "A
chacun sa spécialité" qui choque. On y "apprend" que les vols de
ferraille sont l’œuvre de Roms et de gens du voyage, que les braquages
sont réalisés par des "locaux" ou que les Géorgiens, Albanais, Roms et
locaux sont les principaux cambrioleurs de l’agglomération.
"Cet article remet en cause la probité et l’éthique de ce quotidien
régional reconnu, parce qu’il a jeté sur la place publique des milliers
de personnes sur la base de tendances grossières, non vérifiées, ni
vérifiables (les statistiques ethniques étant prohibées)", indique
Yériché Gorizian, porte-parole de l’association Agir pour l’Egalité –
SOS Racisme Rhône qui a attaqué le Progrès en justice pour provocation à
la haine raciale. Selon le porte-parole, "ces informations
contestables stigmatisent des milliers de Rhodaniens à raison de leur
appartenance réelle ou supposée à l’une des catégories citées par le
journal".
"Délinquance : qui fait quoi dans le Rhône" : le Progrès devant la justice ce mardi

A 14h au tribunal correctionnel de Lyon, le journal Le Progrès ainsi que son directeur de la publication Pierre Fanneau comparaîtront.