Sa garde à vue a d’ailleurs été prolongée de 24h ; la loi française
autorise à garder un suspect en garde à vue jusqu’à 96 en matière d’acte
terroriste.
Selon Europe 1, l’homme de 35 ans, marié et père de
trois enfants, reste pour l’instant silencieux face aux enquêteurs.
Quant à sa femme et sa sœur, également placées en garde à vue, elles
expriment leur stupéfaction face à l’acte odieux commis vendredi.
Du
côté du domicile du suspect, un appartement de Saint-Priest, un
ordinateur aurait été saisi mais aucune arme ni matériel de propagande.
Du
côté de Fontaines-sur-Saône, d’où était originaire Hervé Cornara, tué
puis décapité par son employé Yassin Salhi avant d’être odieusement
exhibé sur les grilles de la société Air Products, les habitants sont
toujours sous le choc.
Le maire de la petite commune avait appelé
dans la matinée les proches et les anonymes à se retrouver devant
l’immeuble du père de famille de 54 ans. "Il avait un engagement citoyen
fort, il s'occupait des autres", a ainsi déclaré Thierry Pouzol. Près
de 200 personnes se sont également rassemblées devant l’Hôtel de Ville
de Saint-Quentin-Fallavier afin d’observer une minute de silence.
Le
ministre de l’Intérieur s’est de nouveau exprimé ce samedi à la sortie
d’un deuxième conseil restreint de Défense à l’Élysée. Bernard Cazeneuve
a affirmé que la France faisait "face à un haut niveau de terrorisme",
une menace "qui s'étend par-delà nos frontières". Il a également rappelé
que "des milliers de policiers, de gendarmes et de militaires, dans le
cadre du plan VigiPirate, renforcé dans la région Rhône-Alpes, assurent
par des gardes statiques et des patrouilles la protection des lieux les
plus sensibles".
Attentat de Saint-Quentin-Fallavier : le point sur l’enquête ce samedi

Au lendemain de l’attaque dans l’usine Air Products de la commune du Nord-Isère, le principal suspect, Yassin Salhi était toujours entendu ce samedi dans les locaux de la police judiciaire de Lyon.