Attentat : "vigilance renforcée mais dans la sérénité" en Rhône-Alpes

Attentat : "vigilance renforcée mais dans la sérénité" en Rhône-Alpes

Ce vendredi soir, après une journée rythmée et de nombreuses réunions
avec le ministre de l’Intérieur, les préfets de Rhône-Alpes et les
maires, Michel Delpuech a fait un dernier point avec la presse locale.
Le préfet de région souhaitait détailler l’application du plan
Vigipirate alerte attentat sur le terrain.

Les 158 responsables des sites Seveso de Rhône-Alpes ont été contactés, il a été donné comme consigne aux forces de l’ordre de patrouiller autour de ces sites. Les centrales nucléaires devront être davantage surveillées. La présence des gendarmes, policiers et militaires sera également accentuée dans les gares et les aéroports tandis que les directeurs des centres commerciaux, en cette période de soldes, devront faire preuve de vigilance.

Hors de question toutefois de "faire de Rhône-Alpes un glacis silencieux", Michel Delpuech n’interdira aucun rassemblement festif, compétition sportive et appelle à la vigilance "renforcée mais dans la sérénité" de tous dans les prochains jours.
D’ailleurs, le préfet du Rhône a expliqué pourquoi le plan Vigipirate était activé durant seulement trois jours en alerte attentat dans la Région : "Je vous renvoie aux 7, 8 et 9 janvier, les attentats de Charlie Hebdo, puis l’attaque de Clarissa Jean-Philippe et enfin l’Hyper-Casher. Nous voulons éviter une réplique, comme en sismologie, en Rhône-Alpes".

Michel Delpuech, qui n’était "pas au courant bien sûr" de la volonté de passer à l’acte de Yassin Salhi, a admis que 1750 personnes étaient concernées par le djihad en France (sur place, déjà revenues en France ou volonté d’y aller) et plus de 110 ont trouvé la mort en Syrie et ses environs.
En Rhône-Alpes, les services de la préfecture ont recensé 220 cibles suivies de près. "Avec Daech, on a affaire à une entreprise très forte, un endoctrinement redoutable. Cette oeuvre souterraine tente de s’infiltrer dans les salles de prières et ailleurs", a conclut le préfet qui, arrivé en avril, a déjà vécu un début de mission très chargé.